Comment vaincre la procrastination: 5 étapes faciles à suivre

comment vaincre la procrastination

ARTICLE RÉDIGÉ PAR L’ÉQUIPE DE OLIVIER ROLAND

La plupart des experts vous diront que la procrastination est l'un des plus importants facteurs de contre-productivité de notre temps.

Une idée reçue très largement répandue associe ce trait de caractère aux personnes paresseuses, avec une faible conscience professionnelle ou pas assez engagée. 

Mais la réalité est-elle aussi linéaire ? Si tel était le cas, pourquoi certaines des personnes les plus passionnées et engagées dans leurs différentes occupations professionnelles procrastinent-elles également ?

Dans cet article, vous découvrirez 5 clés efficaces afin de comprendre la raison de votre procrastination et la vaincre de façon durable. 

Qui est aux commandes ?

Lorsqu’on se sait procrastinateur, il est tout à fait normal de ressentir un certain malaise face à des collègues ou personnes qui, elles, sont de véritables machines de guerre. Cela peut même aller jusqu’à une sensation d’illégitimité ou le ressenti du syndrome de l’imposteur. 

Arrêtez les frais tout de suite, vous ne valez pas moins. Il y a juste un problème de perspective que nous déconstruirons ensemble tout au long de cet article.  

Cela dit, il n’est pas non plus question de nier les faits. Ces personnes réalisent effectivement bien plus de tâches que vous.

La question qu’il convient de se poser ici est plutôt : “pour quelles raisons est-ce que je remets sans cesse à plus tard ce que je suis censé faire maintenant ?”.

Et avant de commencer à regretter votre manque d’engagement et de sérieux, retenez ceci. En réalité, la procrastination n’est pas la cause de votre problème mais plutôt un symptôme. Un signal pour attirer votre attention sur un ou plusieurs éléments qui ne sont pas correctement alignés dans votre vie professionnelle, voire privée.

S’obstiner à maintenir la mauvaise direction

Lorsqu’on y regarde de plus près, la procrastination est bien souvent un signal qui dit « ATTENTION DANGER ! ». 

Pensez-y un instant…

Que répondriez-vous à la question “pour quelle raison vous êtes-vous engagés dans la carrière qui est la vôtre en ce moment ?”.

En tant que créatures sociales, tous les êtres humains sont influencés à divers degrés par les modèles de réussite célébrés par la société.

Autour de nous, nombres d’influenceurs auto-proclamés affichent des signes ostentatoires de richesse, et le story telling relayé dans les médias semble d’une certaine manière indiquer les systèmes de réussite qui peuvent être acceptés comme valables.

Consciemment ou non, un certain mimétisme de ces modèles de réussite commence ainsi à naître dans nos esprits. L’on commence à se dire qu’en reproduisant le parcours de tel ou tel, on connaîtra le même niveau de réussite.

Et du point de vue environnemental, ce mimétisme est renforcé par la pression sociale qui vient aussi bien de l'entourage proche qu’éloigné. Toutes ces personnes s’attendant à ce que l’on rentre dans certaines cases, nous poussent souvent à embrasser des chemins qui ne sont pas vraiment les nôtres. Notre besoin de validation et d’acceptation sociale est intrinsèquement lié à notre instinct de survie. Il est par conséquent complexe d'annihiler notre nature profonde en suivant uniquement nos inspirations.

C’est ainsi que vous vous retrouvez dans un bureau ou à un poste depuis plusieurs années parce que ce n’était que la suite logique d’un diplôme ou d’une formation sans grande conviction. Ensuite, il faut bien payer les factures et financer son lifestyle. Impossible donc de quitter un job qui assure une certaine sécurité ? Vous voilà désormais pris au piège d’une nébuleuse de démotivation sur fond d’une routine insipide.

Ici, le problème vient de votre fondation elle-même. Vous pouvez toujours essayer de mettre en place différents outils pour tenter d’occuper vos journées. Mais tant que vos efforts ne seront pas dirigés vers ce qui vous passionne, la productivité ne sera pas au rendez-vous. Posez-vous un instant et repensez-y en profondeur… Qu’avez-vous toujours souhaité faire ou être dans la vie ? 

Bien souvent, vous procrastinez parce que ce travail, ce but, ces objectifs poursuivis sont en déphasage complet avec vos aspirations profondes. Dans ces cas-là, la procrastination est un feedback du sur-moi pour vous signaler qu’en réalité, vous désirez autre chose. Cela pourrait sembler cliché, mais lorsqu’on travaille sur un projet qui nous passionne véritablement, on ne compte plus les heures. On est pressé de s’y mettre et les efforts fournis apparaissent peu contraignants.



Le côté obscur de la passion

Même lorsqu’on est passionné, tous les jours ne sont pas faits de tâches agréables ou excitantes. C’est l’essence même de la vie. Vos journées seront également faites de tâches fastidieuses, ennuyeuses auxquelles vous tenterez par tous les moyens de vous soustraire. Ranger la maison, tondre la pelouse, faire la comptabilité, etc. Ce sont généralement les plus communs sujets de procrastination. 

Mais quoi qu’il en soit, ce sont des tâches qui doivent être faites. Vous n’avez donc plus que deux options dans ces cas-là.

Premier scénario : la délégation. Engagez une personne qualifiée pour réaliser ces tâches et consacrez ce temps libre à quelque chose que vous aimez.

Second scénario : vous êtes dans l’incapacité de déléguer la tâche concernée. Dans ce cas, procédez d’abord à ce petit checking avant de vous y mettre. 

  • En quoi cette tâche participe-t-elle à la réalisation de vos objectifs importants ?

  • Quels sont les points sur lesquels cela vous aide à développer des compétences ?

  • Faites la liste de tous les avantages, si minimes soient-ils.

Posez-vous ces questions jusqu’à ce que la réalisation de ces tâches ne soit plus dissociable de votre objectif général. Celui-là même dont la simple idée boost votre moral et votre énergie. 

Enfin, faites également la liste des conséquences immédiates qu’entraînerait une procrastination à ce niveau. Parfois, lorsque la récompense n’est pas suffisante pour pousser à l’action, la perspective des conséquences négatives s’avère salutaire.

Ne pas mordre plus qu’on ne peut mâcher

Celui qui déplace une montagne, c'est celui qui commence par soulever les petites pierres. Confucius

Les objectifs abstraits et fantasmés sont ceux au niveau desquels on procrastine le plus. L’objectif à atteindre paraît tellement grand qu’il en devient inaccessible. C’est exactement comme si vous mettiez des chaussures en béton alors même que vous vous apprêtez à commencer une course. 

Le premier pas sera tellement difficile que vous verrez tout de suite les raisons pour lesquelles il vaudrait mieux remettre à plus tard ou pire, abandonner tout simplement. Gagner son premier million, devenir entrepreneur, se lancer dans des études maintenant pour obtenir un doctorat, apprendre un nouveau métier, ou encore atteindre la liberté financière. 

Chacun de ces objectifs peut paraître extrêmement intimidant et c’est bien normal. Ce sont des modèles de réussite qui se caractérisent par leur rareté et c’est tout à fait légitime de vouloir ce qu’il y a de mieux pour soi. Mais vous devez comprendre qu'au-delà de toute notion de destinée, il existe des stratégies pour le succès

Une carrière, si brillante fusse-t-elle, ne se réalise pas uniquement à coup de rêverie. Elle se planifie avec soin, se construit méthodiquement et avec une démarche réfléchie. 

Concrètement, cela veut dire que la vision que vous avez de l’avenir sur le long terme puisse être décomposée en projets à moyen terme qui eux-mêmes, sont constitués d’étapes à court terme.

Il y a plusieurs avantages à procéder de la sorte.

Dans un premier temps, cela démystifie votre objectif pour le ramener à portée. Ensuite, la réalisation d’une étape vous remplira d’énergie pour la suivante et un effet boule de neige se mettra ainsi en place. Un cercle vertueux dont la rotation vous conduit inexorablement vers l’accomplissement de ce but. 

On procrastine moins lorsqu’on constate que chacun de nos pas, chacune de nos actions quotidiennes nous rapprochent un peu plus de l’objectif. On attend le jour suivant avec beaucoup d’excitation. 

Ce n’est pas qu’une question de sensations abstraites de satisfaction personnelle. Tout ceci est sous-tendu par des réactions biochimiques. La dopamine est un neurotransmetteur impliqué dans le système de récompense du cerveau, notamment à travers l‘expression du plaisir. 

Ce neurotransmetteur est impliqué dans cette sensation de satisfaction que vous ressentez après avoir réalisé une chose dont vous êtes fiers.

D’après le professeur Loretta Breuning, enseignant à l’université de Californie, le cerveau des mammifères, dont celui des humains, est constamment à la recherche de récompenses dans son environnement. 

La dopamine signale donc à ce dernier qu’il en a trouvé. Mais il renforce également les voies neuronales associées à ce plaisir. Après avoir réussi, vous serez encore plus attirés par la réussite ; d’où l’effet boule de neige.

C’est la raison pour laquelle vous devez absolument connaître le succès aussi souvent que possible. Même dans des choses qui vous semblent sans grande importance comme sortir les poubelles, ranger son linge, ranger son cadre de travail ou sa maison, tondre la pelouse, tenir sa comptabilité en temps et en heure, etc.

Hack de productivité : ne travaillez pas plus dur, faites-le plus intelligemment. 

Imaginez-vous un instant dans un concours où l’on vous remet une hache devant servir à couper un arbre. Les lames de toutes les haches en question sont toutes émoussées.

Au coup de sifflet du départ, tous les autres concurrents autour de vous se lancent frénétiquement à l'assaut de leurs arbres respectifs. Cela fait un moment déjà qu’ils martèlent leurs troncs d’arbre sans en avoir réellement entamé l’écorce. Que faites-vous ? 

Si le dépassement de soi peut être une vertu dans certains cas, ce n'est pas le mode de fonctionnement le plus efficient ou le plus sain pour le corps et l’esprit. 

Optimisez votre temps libre

Pour de très nombreuses personnes, le temps libre se résume à des moments de la journée où l’on ne fait rien de particulier ; du moins, rien de productif. C’est une définition du temps libre que la plupart d’entre-nous subissent. 

Cela dit, le temps libre ne devrait pas uniquement être synonyme de bras croisés ou de prélassement au soleil.

En termes de gestion du temps libre, cherchez toujours à joindre l’utile à l’agréable via des distractions utiles. 

Qu’entend-t-on par distractions utiles pensez-vous ? Eh bien, supposons un instant que votre objectif, c’est d’apprendre l’anglais pour pouvoir explorer d’autres horizons. Mais l’idée de retourner dans une salle de classe ou de suivre des cours vous rebute… Pourquoi ne pas regarder votre série favorite en anglais. 

Vous pouvez par exemple commencer avec des sous-titres en français, le temps de sensibiliser votre oreille avant de passer progressivement vers des sous-titres en anglais, puis sans sous-titre.

L’intérêt que vous avez pour ces films sera votre motivation pour aller plus loin dans l’apprentissage de cette langue. 

La règle des 2 minutes

La surcharge de la liste de choses à faire est aussi l’une des causes de procrastination les plus fréquentes. La règle des 2 minutes vous permet d’y remédier de façon simple.

Son principe est le suivant : “toute tâche faisable en deux minutes doit être réalisée dès que le besoin s’en fait ressentir”.

C’est une astuce qui permet de décharger drastiquement sa liste de choses à faire. 

Il est vrai qu’au début, vous penserez à tout un tas de choses faisables en deux minutes. À tel point que cela pourrait même prendre l’intégralité de votre journée.

Mais tout l’intérêt de cette règle réside dans le fait de savoir répartir ce type de tâches sur ses journées pour s’en débarrasser sans même ressentir leur côté fastidieux ou ennuyeux. Et dès que vous êtes complètement installés dans cette dynamique, ce type de tâche ne s’accumulera plus sur votre to-do-list.


Fatigué de procrastiner et prêt à devenir plus productif au quotidien?

 
 

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La loi de Pareto pour mener des actions efficaces

À en croire l’économiste Pareto, il n’y a qu'une minorité des actions que vous avez menées jusque-là qui a produite la grande majorité de l’ensemble de vos succès. Pensez-y un instant… Cela veut tout simplement dire que de tous les efforts que vous avez fournis jusque-là, seule une minorité a porté la majorité des fruits dont vous jouissez aujourd’hui. 

Le principe 80/20 introduit un équilibre bien étrange qui possède de nombreux points communs avec la théorie du chaos et celle de l’effet papillon. Toutes postulent que les lois qui régissent l’univers ne sont pas linéaires. Autrement dit, les causes sont rarement de même amplitude que leurs effets.

De petits changements peuvent avoir des effets considérables. Tout dépend du moment où les changements sont apportés et de la manière dont ils sont faits
— Malcolm Gladwell

Si ce ne sont, par exemple, que 20% de nos actions qui produisent 80% des résultats, alors on peut logiquement supposer que la majorité de nos efforts sont peu pertinents. 

Mais aussi paradoxale que cela puisse sembler, il faut voir dans ces 80% d’efforts peu productifs, la promesse de meilleurs résultats. Alors, concentrez vos efforts sur la minorité de vos actions qui produisent la majorité de vos gains.

L’homme raisonnable s’adapte au monde ; l’homme déraisonnable s’obstine à essayer d’adapter le monde à lui-même.
— George Bernard Shaw

Puisque procrastination et productivité sont intimement liées, voici une clé supplémentaire pour booster cette dernière. Quels sont les processus, les éléments de votre façon de travailler qui marchent à merveille en ce moment ? Ces 20% (ou minorité d’actions) qui vous font systématiquement entrer dans un état de flow. Identifiez ces facteurs et renforcez-les.

Par exemple, identifiez dès maintenant l’avatar client qui vous rapporte la grande majorité de votre marge, de votre bonheur, de votre croissance, de votre motivation... Et ne cibler que ce type de client.

Quant aux 80% restants, l’objectif à long terme sera de tendre vers une réduction maximale du temps qu’ils occupent dans votre quotidien.

Il faut renforcer l’équipe qui gagne.

Pour identifier cette minorité d’actions, posez-vous les questions suivantes :  

  • quelle est la valeur que cela apporte à mon projet, mon entreprise ?

  • s’agit-il d’un soutien essentiel ?

Si la réponse à ces deux questions est “Non”, cela veut que vous devez arrêter cette façon de procéder. 

L’avantage de la simplicité : s’attaquer aux 20% les plus simples

Que ce soit en termes d’efficacité ou de rentabilité financière et économique, la simplicité est l’un des plus grands secrets de productivité. Comment cela se fait-il, pensez-vous ?

Jetez un coup d'œil aux slogans suivants : Netflix and chill, Just do it, Finger Lickin' Good (Bon à s'en lécher les doigts) de KFC, Do What You Can't de Samsung, Always a Better Way de Toyota, etc. 

Chacun de ces messages semble être d’une banalité incroyable. Et pourtant, il suffit de prononcer l’une de ces phrases quelque part pour qu’on y associe la marque correspondante. Même dans les tâches les plus complexes, recherchez donc des moyens de simplifier votre action. 

Les gratte-ciel sont des bijoux d’ingénierie dont la conception est d’une complexité incroyable. Et pourtant, la phase d’exécution de ce type de projet est suffisamment simplifiée pour permettre à plusieurs centaines de travailleurs de coordonner leurs actions. C’est l’idéal vers lequel il faut tendre.

Pour aller plus loin, découvrez ces 6 étapes pour remplacer une mauvaise habitude par une bonne.

Matthieu Desroches

J’aide les entrepreneurs et leadeurs ambitieux à mieux s’organiser, bien gérer leur temps et augmenter leur efficacité afin d’avoir plus d’impact à travers leur entreprise. Visitez mon blog pour plus d’infos et de contenu.